Invasives

  • Les invasives
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  • Raisin d’Amérique ou Teinturier
    Raisin-d-amerique - Chaillac
    Phytolacca americana

    C’est une plante grande et vigoureuse pouvant atteindre jusqu’à 3 mètres.

    FLORAISON :
    de juin à octobre

     

    IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ LOCALE ET LE FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES :
    • L’envahissement de milieux par le phytolaque est corrélé à une diminution de la richesse spécifique de ces milieux.
    • La plante présente des propriétés allélopathiques, c’est-à-dire inhibant, la germination des graines d’autres espèces.
    • La présence de populations importantes impacte le fonctionnement des écosystèmes : perturbation de l’activités des vers de terre notamment.

    IMPACT ÉCONOMIQUES :
    • La présence de la plante dans des contextes de forêts exploitées peut freiner la régénération forestière.
    • Des cas d’intoxications du bétail ont pu être observés (la plante est toutefois peu consommée par les herbivores).
    • Des cas d’intoxications chez l’homme sont possibles, tout particulièrement si l’on consomme les racines crues ou les feuilles.

  • Erable négundo
    Erable-negundo - Chaillac
    Acer negundo

    C’est un petit arbre de 10 à 15 m de haut en moyenne avec un tronc d’ environ 30 à 50 cm de diamètre (voire jusqu’à un mètre).
    Il ne dépasse en général pas l’âge de 80 ans.

     

    IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ LOCALE ET LE FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES :
    La présence de l’espèce sous forme de populations importantes entraîne des modifications des communautés végétales présentes. En comparaison au saule que l’Acer negundo peut remplacer, l’espèce capte plus de lumière au détriment des plantes indigènes qui se trouvent au-dessous. Des études complémentaires ont également montré que la présence de l’espèce pouvait être largement influencée par les modifications des régimes hydrauliques des cours d’eau.

  • Renouée du Japon
    renouee - Chaillac
    Reynoutria japonica

    Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de 1 à 3 m de haut. Sa croissance peut être de 1 à 8 cm par jour, elle peut donc atteindre sa hauteur maximale de 4 mètres en 2 mois au printemps.

    FLORAISON :
    de fin juillet à septembre

     

    IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ LOCALE ET LE FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES :
    • Avec une croissance très rapide en début de saison et une taille importante, la présence de Reynoutria japonica dans le milieu freine l’émergence des autres espèces. La diversité spécifique s’en trouve diminuée et les habitats naturels perturbés.
    • Les tiges mortes peuvent persister plusieurs années sur place produisant de grandes quantités de débris qui se décomposent lentement, ce qui conduit également à diminuer la diversité floristique. Dans les habitats envahis, on dénombre moins d’invertébrés ce qui tend à impacter les maillons supérieurs de la chaîne alimentaire : amphibiens, reptiles, mammifères et oiseaux.
    • Augmente l’érosion des berges.

    IMPACTS ÉCONOMIQUES :
    • Des peuplements denses en bordures de cours d’eau peuvent empêcher l’écoulement normal de l’eau et ainsi aggraver les inondations durant les périodes de crue.
    • Les tiges mortes peuvent également être emportées et entraîner un blocage en aval des cours d’eau où elles peuvent perturber l’intégrité des structures de protection contre les inondations.

    IMPACTS SOCIÉTAUX :
    • La présence de peuplements de renouées peut être perçue comme un signe de délabrement et d’abandon.
    • Les plantes peuvent également présenter des risques d’incendie durant leur période de dormance.

  • Balsamine de l’Himalaya
    Balsamine - Chaillac
    Impatiens glandulifera

    FLORAISON :
    de juillet à septembre

     

    La Balsamine de l’Himalaya est une grande plante glabre pouvant atteindre deux mètres de haut, ce qui fait d’elle la plus grande annuelle d’Europe. Ses feuilles nettement dentées sont opposées ou verticillées.

    Les fleurs sont roses, parfois presque blanches, rouges ou pourpres en grappes lâches, odorantes, à éperon court. Les graines sont contenues dans des capsules allongées qui éclatent à maturité par détente de la tige capsulaire, projetant violemment les graines jusqu’à cinq mètres.

  • Robinier faux-acacia
    Robinier - Chaillac
    Robinia pseudoacacia

    FLORAISON :
    entre mai et juillet

     

    IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ LOCALE ET LE FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES :
    C’est un arbre qui atteint 20 à 30 m de haut. Il est très souvent drageonnant et forme des bosquets envahissant. Le tronc est gris-brun avec une écorce épaisse et profondément crevassé dans le sens de la longueur. Le Robinier faux-acacia n’est pas officiellement répertorié comme espèce invasive en France et bien qu’il s’agisse d’un arbre représentant une alternative à l’importation debois tropicaux, sa production abondante de graines, sa capacité à drageonner, à former des bosquets, à se multiplier et croitre rapidement en font une espèce très envahissante qui empêche la croissance des autres plantes et à terme entraîne leur disparition.

    Ses fleurs de couleur crème sont mellifères et peuvent être consommées en beignets. Il entre en concurrence avec la flore locale et modifie les qualités du sol en y apportant de l’azote.

  • Buddléia du père David
    Buddleia - Chaillac
    Buddleja davidii

    FLORAISON :
    de fin juin à début octobre

     

    IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ LOCALE ET LE FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES :
    Peu exigeant et à croissance rapide, le buddléia est une espèce compétitive pour la colonisation de nouveaux milieux. Il se développe sur des sites ouverts et peu colonisés tels que les bords de route, des voies de chemin de fer, des friches industrielles… Il concurrence la végétation indigène et a un impact fort sur les ripisylves où il entre en compétition avec les Saules.

    Dans son milieu originel, le buddleia pousse dans les fourrés arbustifs en milieu montagneux, en Chine.
    C’est un arbuste de 2 à 5 m de hauteur, aux tiges anguleuses, veloutées. Il a une durée de vie assez courte (quelques décennies, l’âge le plus élevé enregistré est de 37 ans, ce qui n’exclut pas l’existence d’arbres plus âgés). Aussi appelé Arbre à papillons car ses fleurs produisent un nectar très parfumé qui attire un grand nombre de papillons, abeilles et autres insectes.